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UTA 50

  • maxoumessageot
  • 29 sept.
  • 7 min de lecture

Ultra Trail Australia - Blue Mountains


Ayant toujours soif de challenges et d'aventures, avant même de partir en Australie, nous nous étions inscrits à un trail pour mai 2025 dans les Blue Mountains.

Jusqu'ici, nos choix de voyages étaient donc guidés par ce rendez-vous à Katoomba le 17 mai 2025 pour prendre le départ de l'ultra trail of Australia : notre premier ultra trail, d'une distance de 50 km avec 2700 de dénivelé positif.


Cependant, depuis notre arrivée en Australie, le voyage et l'envie de profiter ne nous avaient pas rendu très assidus en course à pied. Lorsque nous avons choisi notre volontariat à Lithgow c'est aussi pour sa localisation, en effet nous allons rester là de février à Mai et ce sera donc notre terrain d'entraînement. Nous sommes à la fin de la chaîne des Blue Mountains, tout proches du lieu de la course (1h en train) et nous avons donc quatre mois pour nous préparer.

Nous ne connaissons pas vraiment de sentiers et nous n'osons pas nous aventurer n'importe où donc nous décidons de passer un weekend à Blackheath et faisons deux randonnées, nous croisons des traileurs sur le chemin. Les montagnes sont magnifiques et nous offrent des vues incroyables avec des canyons et des cascades à couper le souffle. Ces randonnées nous permettent de voir à quoi ressemble le terrain et les fameuses marches des Blue Mountains (en effet, tous les gens que nous avons croisés jusqu'ici nous ont parlé de marches d'escaliers interminables dans les Blue Mountains). Après ce week-end-là, nous nous disons que nous devrions faire des weekend rando/trail plus souvent en guise de préparation.

Nous décidons de nous inscrire à une course intermédiaire en trouvant un trail dans Lithgow même (The Ridgy Didgy Trail) et en choisissant la distance de 23km. Cette course est à 6 semaines de notre ultra trail et donc un parfait entraînement pour voir où nous en seront. C'est à peine la moitié de la distance et du dénivelé que nous allons devoir faire en mai, donc ce n'est pas censé être un gros challenge pour nous, mais seulement une belle sortie d'entraînement.


Quelques semaines avant cette course, par curiosité, nous regardons un peu plus en détail les éditions précédentes et nous nous rendons compte que la course n'est pas encore très populaire. C'est seulement la quatrième édition en 2025 et les résultats des années précédentes semblent atteignables. Notre esprit de compétition s'active malgré nous et nous nous disons qu'il est peut-être possible de faire un podium.

Nous vivons à Lithgow, donc nous nous entraînons sur le terrain de la course depuis des semaines maintenant.


Le jour J arrive et ce qui devait être une sortie longue s'est transformé en vrai défi avec une envie de performance. Le départ est à peine lancé que Max disparaît de ma vue dans les premières minutes, il s'est élancé avec les coureurs en tête et le groupe est déjà bien loin devant pour que j'essaie de les rejoindre. Le début bouchonne un peu mais je finis par trouver mon rythme et, étant donné qu'il n'y a pas trop d'inscrits, les passages finissent vite par se libérer. Pour ma part, les 10 premiers kilomètres passent très vite mais la deuxième partie de la course est un peu plus longue. Je remarque que les descentes sont difficiles et qu'il va falloir que je m'entraîne là dessus.

Max, lui, est parti dans le groupe de tête et essaie de tenir le rythme avec l'idée d'un podium qui ne le quitte pas. Nous nous croisons à un demi-tour, ce qui fait un bien fou au mental, et lorsque j'arrive enfin au point où je l'ai croisé dans l'autre sens, je me rends compte qu'il a beaucoup d'avance. Pour moi, la fin est difficile : le fait de ne pas voir de monde depuis un moment rend le dépassement de soi plus difficile. D'habitude, voir les coureurs devant nous motive à accélérer, mais sur cette course, nous nous retrouvons très seuls. Nous franchissons tous deux la ligne d'arrivée.


Moi, un peu déçue, car je n’ai pas l'impression d'avoir tout donné et je pensais faire un meilleur temps. Max, lessivé, a fini la course avec 45 minutes d'avance sur moi. Il arrive donc sixième au général et deuxième de sa catégorie. Et j'arrive quatrième femme. Pas de podium pour nous cette fois-çi.

Cette course nous a prouvé que nous tenions la distance sans problème, mais que pour faire l'ultra, il allait falloir vraiment ralentir le rythme et travailler sur certains points. Notamment l'alimentation, point sur lequel nous ne sommes vraiment pas très entraînés.


Le petit problème, c'est qu'après cette course, nous avons besoin de nous reposer. Nous sommes à 6 semaines de l’ultra, et ce qui devait être une course d'entraînement, nous en avons fait un challenge à part entière. Je reprends l'entraînement six jours après le Ridgy Didgy Trail, car l'arrivée proche de l'ultra me stresse énormément. Max, lui, prend encore un peu plus de repos. Une baisse de motivation s'installe et l'empêche de s'entraîner.


Le 1er mai nous partons du sanctuaire pour aller vivre chez des amis au milieu de la montagne. En effet, nous connaissons un couple vivant à Katoomba, et il se trouve qu'ils tiennent un endroit appelé "Ecolodge" où ils accueillent des randonneurs le week-end. Nous y étions déjà allés deux semaines avant le Ridgy Didgy trail : nous avions couru de Katoomba jusqu'au lodge le vendredi (19km), et nous avions fait le retour le dimanche avec plus de 1000 de dénivelé positif, ce qui avait constitué un bon entrainement. L'endroit, c'est une immense cabane au milieu de la montagne où il n'y a pas de réseau ni d'électricité.

Les propriétaires ont racheté l'endroit il y a une dizaine d'années et ont fait plein de rénovations. Aujourd'hui, ls ont des arbres fruitiers, des poules, la capacité d'accueillir 30 personnes pour diner et dormir.

Lors de notre première visite, nous avions passé un weekend tellement agréable que nous avions décidé de passer nos deux dernières semaines d'entraînement là-bah, complètement isolés. En effet, le week-end, nous travaillons et aidons les propriétaires (pour faire le dîner, préparer les chambres, faire la vaisselle, préparer le petit déjeuner) et le dimanche soir, ils s'en vont et nous nous retrouvons complètement seuls jusqu'au jeudi soir où les gérants reviennent pour commencer les préparatifs pour le week-end. L'écolodge est situé à 19km de Katoomba à pied, et 80 km en voiture. Nous sommes au creux de la montagne et peu importe où nous allons, c'est du dénivelé positif. Je m'entraine tous les deux jours a faire 4 kilomètres de montée puis 4 km de descente (je ne peux malheureusement pas aller plus loin car j'ai repéré des chiens en liberté plus haut et je ne veux pas m'aventurer là-bas toute seule) je rallonge des fois le parcours pour faire 12 / 15 / 16 km et à la fin des deux semaines, je me sens plutôt prête. Je me suis bien entraînée aux montées et au descentes et c'est ce que j'appréhendais le plus.

Max fait un peu de renforcement musculaire et de slackline, mais sa motivation pour la course à pied n'est pas revenue.

En tout cas nous partons du lodge bien reposés après ces deux semaines en pleine nature.

Quatre jours avant notre course, nous ne pouvons maintenant plus rien faire pour notre préparation physique de toute façon. Le stress se transforme donc en hâte.


Nous allons récupérer nos dossards et l'ambiance est déjà folle. Nous ne nous rendons pas vraiment compte que nous allons courir 50 km en montagne.

Pendant nos 4 jours à Katoomba, il n'a fait que pleuvoir et nous avons peur de devoir faire cette course sous la pluie mais la chance est avec ́nous, car le jour du départ, le temps est magnifique. Nous en prenons plein la vue et profitons un maximum de cette course. Pendant les premiers kilomètres il y a énormément de bouchons, en effet les montagnes regorgent d'escaliers très raides et nous nous retrouvons bloqués pendant quasiment une heure à faire la queue pour descendre les escaliers. Max est un peu devant. Je le retrouve au ravitaillement alors qu'il allait partir, et il reste avec moi cinq minutes de plus pour que nous puissions repartir ensemble.


À mon tour de l'attendre au prochain ravitaillement, car j'ai pris les devants.

Nous faisons donc un débrief quand nous nous retrouvons. Je me sens super bien je sens que tous ces entraînements portent leurs fruits, j'ai plein d'énergie. Max a du mal à s'alimenter et commence à avoir des crampes, mais il profite tout de même de la course un maximum.


Nous repartons de ce ravitaillement en nous donnant rendez-vous seulement à l'arrivée. Je termine la course en 8h30 et Max en 9h30. C'est fou d'avoir couru toute la journée. Nous voulions tous les deux faire moins de 8h dans l'idée, mais une fois la course faite, le temps n'a plus vraiment d'importance : nous sommes juste fiers de nous, d'être allés au bout du défi et d'avoir couru cette distance en montagne, en Australie.

Une fois rentrés à la maison, nous allumons nos téléphones pour découvrir que nos familles suivaient notre course à distance tout autant fières de nous et ça nous fait chaud au cœur. C'est pas toujours simple, d'être loin de nos proches. Bien que nous l'ayons choisi, il y a certains moments que nous rêverions de partager en famille.


Je pense que nous ne sommes pas prêts à nous réinscrire à un tel challenge tout de suite. Moi, personnellement, je n'ai pas aimé m'entraîner aussi longtemps seule. En effet, n'ayant ni club ni entourage ici, s'entraîner pour cet ultra était synonyme de passer 1 à 3 h par jour à m'entraîner toute seule pour un gros objectif, alors que ces dernières années j'avais passé pas mal de mes entraînements avec le club d'athlétisme ou la famille et les amis. Je pense donc que l'ultra était une trop grosse distance et un trop gros challenge trop rapidement avec notre changement de vie et de rythme.

Quant à Max, il a adoré l'événement mais l'envie de s'entraîner a disparu, et il aimerait donc trouver un autre sport qui l'animerait plus et le motiverait plus à s'entraîner - probablement aussi un objectif trop gros qui a donc fini par le décourager.


Ceci étant dit, la course était vraiment incroyable et nous aimerions refaire ce genre de challenge plus tard, c'est juste important de ne pas brûler les étapes.


Maintenant, place au repos. Cette course signe le début des vacances :

Demain nous prenons le train pour Sydney et ensuite notre amie Adèle nous rejoint pour un road trip.

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Bienvenue ! 

Nous c'est Max et Léa. Nous sommes partis en Australie  le 25 Octobre 2024 avec un VISA PVT pour au moins un an.

Nous avons décidé de faire la majeure partie de notre voyage à vélo.

Nous avons créé ce blog pour partager nos aventures !

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